Legs à une association : modalités et conséquences fiscales

Legs à une association : modalités et conséquences fiscales

4.7/5 - (8 votes)

Décider de léguer une partie ou la totalité de son patrimoine à une association est un geste généreux qui nécessite néanmoins une certaine réflexion. Il s’agit d’un processus impliquant des critères spécifiques, des formalités administratives et des conséquences fiscales importantes. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes du legs à une association : le choix de l’organisation bénéficiaire, les modalités pratiques, les impacts fiscaux ainsi que la législation actuelle et ses évolutions récentes.

Choisir l’association bénéficiaire : critères et démarches

Choisir l'association bénéficiaire : critères et démarches

Les critères de choix

Le choix de l’association doit être guidé par plusieurs facteurs :

  • L’adhésion à la cause défendue par l’organisation,
  • La transparence financière et la bonne gestion de l’association,
  • Sa capacité à traiter correctement le legs.

Démarches pour choisir l’association bénéficiaire

Pour sélectionner l’association qui recevra le legs, il est recommandé d’mener des recherches approfondies, notamment en consultant les rapports annuels de l’organisation, en contactant directement ses responsables ou en sollicitant des conseils auprès d’un notaire.

Dans ce contexte, le choix de l’entité destinataire est crucial car il détermine en grande partie la manière dont votre patrimoine sera utilisé pour le bien commun. Maintenant que vous savez comment choisir l’association bénéficiaire, intéressons-nous aux modalités pratiques du legs à une association.

Modalités pratiques du legs à une association

Modalités pratiques du legs à une association

Les différentes formes de legs

Il existe trois types principaux de legs :

  • Le legs universel, où l’ensemble du patrimoine est légué à l’association,
  • Le legs à titre universel, qui concerne une fraction déterminée du patrimoine,
  • Et le legs particulier, qui porte sur un bien précis.

Rédaction du testament

L’étape fondamentale pour effectuer un legs à une association est la rédaction d’un testament. Il peut être olographe (écrit à la main) ou rédigé par un notaire en présence de témoins. Dans tous les cas, il doit mentionner clairement l’intention de léguer et identifier précisément l’association bénéficiaire.

Avec ces informations en main, vous êtes maintenant prêt à comprendre les impacts fiscaux liés au legs d’une partie de votre patrimoine à une association.

Impacts fiscaux d’un legs pour le donateur et l’association

Pour le donateur

Du point de vue du donateur, un legs à une association est généralement exempt d’impôt sur les successions. Cela signifie que l’intégralité du legs est transmise à l’association choisie.

Lire plus  Déshérence successorale : procédure à suivre en absence d'héritiers connus

Pour l’association

Pour l’association, la réception d’un legs peut être soumise à des taxes, en fonction de son statut. Les associations reconnues d’utilité publique ou les fondations sont généralement exemptées de droits de succession.

Type d’organisation Taxation
Association reconnue d’utilité publique ou fondation Exonération totale
Autre type d’association Taxes variables selon la législation en vigueur

Finalement, pour compléter cette vue d’ensemble, nous allons maintenant aborder la législation actuelle et ses évolutions récentes concernant le legs à une association.

Législation en vigueur et évolutions récentes

Régulation du legs aux associations par le droit français

En France, le droit des successions régule le legs aux associations. Ces dernières doivent être autorisées à recevoir des donations et des legs selon les articles 6 et 910 du Code civil.

Evolutions législatives récentes

Ces dernières années, plusieurs modifications législatives ont eu lieu pour encourager le mécénat privé. Par exemple, la loi de finances pour 2019 a augmenté le plafond de réduction d’impôt pour les dons à certaines associations.

En somme, léguer à une association est un geste généreux qui nécessite une bonne préparation. Il convient de choisir soigneusement l’association bénéficiaire, d’être au fait des modalités pratiques et d’avoir une compréhension claire des conséquences fiscales. Enfin, il est essentiel de rester informé des évolutions législatives liées au legs à une association.

Retour en haut